Je voulais témoigner à nouveau, apporter au fur et à mesure des éléments pour ceux qui se trouvent ou vont se trouver, dans la même situation.
Mon mari Philippe souffre d'un mélanome métastasique nodullaire, le diagnostic est tombé fin septembre 2010, il y a bientôt 7 mois. Après chirurgie, radiothérapie et une 1ère chimiothérapie, devant la rapidité de la maladie, les cancéros dermatos ont proposé très vite un nouveau produit, un stimulant de l'immunité. Il doit faire 4 cures, à 3 semaines d'intervalle.
Il doit avoir la 4e cure mardi prochain (le 19 avril).
Ce médicament bénéficie en France d'une très récente autorisation de distribution, il ne doit être prescrit que par un service hospitalier car les effets secondaires sont redoutables.
Philippe n'échappe pas aux effets secondaires. Cela a commencé par des diarrhées il y a 10 jours. Elles sont de plus en plus intenses, avec des douleurs abdominales importantes. Les médecins ont prescrit d'abord des antidiarrhéïques , sans trop d'effet et depuis 3 jours, il est sous corticoïdes. Pas trop d'amélioration non plus. Philippe, qui travaille toujours à un rythme intense (il est cardiologue), est fatigué, manque de sommeil, diarrhées, douleurs. Il doit rappeler le service hospitalier demain ou vendredi. Si pas de progrès, alors il devrait être hospitalisé pour des examens comme une coloscopie et sûrement des perfusions de corticoïdes plus dosées.
Son bilan sanguin n'est pas top, une très forte augmentation des gamma GT, souvent témoin d'une hépatite ou d'une pancréatite. Comme il est décrit dans les effets secondaires qu'il peut y avoir nécrose de la muqueuse intestinale avec un pronostic vital bien "engagé", nous sommes assez inquiets et nous commençons à nous faire à l'idée que ce traitement pourtant porteur d'espoir, sera suspendu.
Le seul point positif : on en oublie presque le cancer tellement on a peur des effets secondaires.
Nous avons l'impression d'être sur des montagnes russes et cela nous mine le moral autant que la maladie. Hier soir, Philippe m'a dit que si ce traitement est arrêté ou suspendu, il refusera qu'un autre soit entrepris tout de suite, il en a marre et il veut être en forme au mariage de notre fille fin juin. Je comprends son point de vue même si je ne suis pas d'accord.
Suite au prochain numéro....au pire mardi , lors de la journée à l'hosto prévue pour la 4e cure... j'aimerais tant qu'une fois, une toute petite fois, nous ayons une bonne nouvelle. Les nodules ne bougent pas, nous avons l'impression que le traitement ne marche pas et qu'il est plus dangereux que la maladie elle-même.
A très bientôt ici même ;-)
BB