Voici un bref aperçu d'un article sur le rire thérapeutique. Je vous laisse la source afin que vous puissiez poursuivre cette lecture qui m'a fait un grand bien.....
Le rire thérapeutique
Source : Robert Ornstein, David Sobel. Les vertus du plaisir, Éditions Signa, 1992.
Quand avez-vous vraiment ri à gorge déployée pour la dernière fois? Nous pensons bien évidemment à un rire qui éclate, qui fait mal aux côtes, vous fait pleurer ou vous projette dans une euphorie incontrôlable ou vous coupe le souffle. Quand a-t-on entendu résonner pour la dernière fois l’écho de votre rire en cascade? L’esprit envahi d’une extase délicieuse vous ne saviez plus pourquoi ce rire avait éclaté. Il ne s’agit ici ni du rire jaune, qui exprime l’orgueil, la raillerie, le mépris et la cruauté, mais de celui qui manifeste une joie exubérante, positive, saine.
La Bible proclame qu’un coeur joyeux fait autant de bien qu’un médicament. À la cour, les bouffons veillaient aux besoins émotionnels des monarques. Le roi Henry VIII vit souvent sa tristesse chassée par son fou préféré, Will Somers . La reine Élizabeth 1ère se divertissait grâce à la présence de son bouffon qui «guérissait la mélancolie, mieux que tous ses médecin ». Mais c’est tout juste si la science moderne commence à confirmer ce qu’avaient déjà découvert les Anciens*. Parfois le rire guérit et on a peut-être raison de dire que : «Rira bien qui rira le dernier.»
La définition scientifique du rire est la suivante: «Exprimer la gaieté par l’élargissement de l’ouverture de la bouche, accompagné d’expirations saccadées plus ou moins bruyantes.» Cette triste description omet d’expliquer le but de cette «convulsion heureuse» que seul l’être humain peut manifester.
Un rire joyeux représente un exercice remarquable pour le corps, un genre de «jogging intérieur». Un rire robuste fait travailler à merveille les muscles du visage, des épaules, du diaphragme et de l’abdomen. En riant convulsivement à gorge déployée, même les muscles de vos bras et de vos jambes y participent.
Le pouls et la tension artérielle augmentent momentanément, la respiration devient plus profonde et plus rapide, et l’oxygène fait irruption dans le système sanguin. Un rire vigoureux peut brûler autant de calories à l’heure qu’une marche rapide ou une promenade à vélo. Théoriquement, vous pourriez conserver la forme rien qu’en vous couchant sur le canapé et en regardant une cassette qui propose des extraits des films les plus drôles.
Si le fait même de rire énerve, les réactions qui suivent sont vraiment relaxantes. La tension peut descendre plus bas qu’elle ne l’avait été avant le rire, puis les muscles se détendre et on plonge dans une douce euphorie.
C’est uniquement quand je ne ris pas que j’ai mal
Quand on rit de bon coeur le cerveau met en oeuvre des substances hormonales qui nous dynamisent au maximum et atténuent la douleur. Certains chercheurs avancent que le rire libère les endorphines, ces opiacés qui proviennent du cerveau; c’est pourquoi on n’a pas mal et l’on ressent une certaine euphorie quand on rit. Norman Cousins est parvenu à se soigner et à retrouver la santé (après avoir été frappé d’une arthrite qui l’avait rendu infirme) rien qu’en regardant des films des Marx Brothers et autres grands comiques. Il déclarait que dix minutes de rire avec son ventre produisait «un effet anesthésiant et lui permettait de dormir au moins deux heures sans souffrir.»
Le rire en effet augmenterait le seuil de la douleur. Des étudiants, sujets volontaires d’une expérience, et qui écoutaient des histoires drôles se sont montrés beaucoup moins sensibles à la douleur que leurs semblables qui assistaient à une conférence ennuyeuse.
On laisse même entendre que le rire peut agir favorablement sur le système immunitaire. En effet, les anticorps augmentent dans la salive de la personne qui regardent une vidéo humoristique; on résisterait donc mieux aux infections, telles que les rhumes, en riant beaucoup.
http://www.acsm-ca.qc.ca/virage/adulte-couple/rire-therapeutique.html